Comme le grogue (rhum artisanal du Cap vert), la musique au Cap Vert fait partie intégrante de la vie quotidienne. Dans ce petit pays de 500 000 habitants répartis sur 9 iles, elle est le ferment des relations humaines et sociales. Dans le moindre petit bar, autour d’un grogue, dans la rue ou sur les terrasses, des musiciens et des chanteurs, venus on ne sait d’où, se retrouvent avec une guitare, un cavaquinho et des percussions de fortune. Ils égrènent en créole les chansons les plus traditionnelles que tout le monde accompagne ou reprend en chœur pour partager tout à la fois le plaisir de la danse et la sodade. Le répertoire capverdien est immense et s’appuie sur une longue histoire de poètes et de musiciens dont les chansons sont devenues célèbres et dont tous connaissent les paroles.

Métissée d’influences portugaises, africaines et de rythmes brésiliens, la musique cap-verdienne circule entre les îles. Cesaria Evora a fortement contribué à la connaissance de ces musiques dans le monde entier. La morna, cousine du fado, est une complainte évoquant la nostalgie de l’exil et l’enfermement insulaire des personnes. La coladeira ou la batuque se différencient par des rythmes plus brésiliens et africains. Le funana, la mazurka et récemment le zouk venu des Caraïbes, sont d’autres musiques cap-verdiennes très dansantes.

On trouvera ci-dessous, à titre d’exemple, 8  chants populaires traditionnels enregistrés à Tarrafal de Monte Trigo par le groupe local Sol de meio dia.

Tarrafal

Motche capod

Passadinha

Senhor Jaime

Estrela ta brilha

Bejob na bo roste

Nesse roseira

Compad Jose